Les Digital Natives, génération d’entrepreneurs

L’institut BVA a mené une étude qualitative, intitulée GENE-TIC, sur les "digital natives", les 18-24 ans, 1ère génération à n’avoir connu que la révolution numérique comme mode de vie (Internet, mobile...).

Quelques pistes de réflexion pour l’économie sociale et solidaire.

un article repris du site de l’Atelier site d’information sur l’économie sociéle et solidaire à l’initiative de la région Ile de France
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Communication : en demande de cohérence

Gavés de communication depuis le plus jeune âge, les "Digital Natives" décryptent la langue de bois, qu’elle soit des marques ou des personnalités politiques. Ni les entreprises ni les élus ne trouvent grâce à leurs yeux : le marketing est décodé et la langue de bois dévoilée.

Cette tendance à la méfiance rappelle combien la cohérence entre les actions et la communication est primordiale. Ainsi que la cohérence entre les différentes communication : plus rien n’est cloisonné et tout contenu peut potentiellement circuler sur Facebook, par exemple.

C’est une chance à saisir pour les acteurs de l’économie sociale et solidaire et de l’entrepreneuriat social, pour peu qu’ils sachent toucher ces futurs consommateurs responsables ou salariés en quête de sens. D’autant qu’il s’agit d’outils virtuellement gratuit pour l’émetteur.

Monter sa boîte, contre la hiérarchie

D’après les entretiens, il ressort que le rapport à la hiérarchie et au cadre de l’entreprise sont difficiles. De plus en plus, les contraintes du monde professionnel sont jugées étriquées par rapport aux libertés de la vie quotidienne, que ce soit en prise d’initiative ou en matière de circulation d’informations.

C’est sans doute pourquoi les trois quarts des jeunes interrogés ont déclaré vouloir être entrepreneurs. La principale motivation n’est pas le projet à proprement parler, mais l’envie d’être payé à sa juste valeur et ne pas subir un patron.

Toutefois, c’est probablement la première fois qu’une telle proportion d’une tranche d’âge se déclare prête à monter sa boîte. Un chiffre à mettre en relation avec les attentes en terme de responsabilité et de transparence dans la communication.

Sachant que les activités collectives voire mutualisées sont privilégiés par les jeunes interrogés (colocation, dîners collectifs, apéros Facebook...), la promotion de l’entrepreneuriat collectif (les CAE par exemple) doit porter vers ces jeunes diplômés.

A propos de l’étude

L’étude GENE-TIC a été menée de fin novembre 2009 à mi-février 2010 auprès de 98 jeunes âgés de 18 à 24 ans. La moitié était étudiante, l’autre était active.

L’institut a "capturé" l’activité des PC, sur une semaine ; utilisé des caméras-lunettes pour filmer les déplacements quotidiens ; procédé à des entretients ethologiques filmés ; enregistré des dîners ou des soirées entre amis.

Tous les jeunes étudiés possèdent des équipement numériques et informatiques depuis au moins 10 ans.

Il ne s’agit en aucun cas de généraliser les conclusions d’une telle étude à toute la tranche d’âge, sans exception. La question du recul face aux outils n’est jamais posée, par exemple, ni celle des opinions ou de la fracture numérique. L’axe essentiellement marketing et ressources humaines (l’étude est payée par de grandes entreprises des médias, de la banque, des télécoms...) explique sans doute cela.

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Posté le 28 juillet 2010

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