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- Que fait le secteur des TIC pour être "vertueux" au sens du développement durable ?
- Comment les technologies TIC aident-elles d’autres secteurs économiques - énergie, transport, ville, domotique, bâtiment intelligent, gestion de l’eau et des déchets, éducation, travail, e-commerce, secteur postal... - à contribuer à une économie moins "carbonnée" mais aussi à innover et à fonder une société nouvelle où la gouvernance en matière de développement durable ou d’internet reste à créer ?
- Près de 50 personnalités (philosophe, journalistes, experts, directeurs du développement durable, responsables d’entreprises, associations professionnelles, industriels, opérateurs, etc...) ont accepté d’apporter leur éclairage à ce dossier.
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Le sommaire de ce dossier
- Editorial de Jean-Ludovic Silicani
- La gouvernance
- Les TIC au centre des enjeux
du développement durable,
par Michèle Pappalardo
Le regard d’un philosophe,
par Christian Fauré - La notation environnementale,
interview de Geneviève Férone ..6
Développement durable 2.0,
par Gilles Berhault - Citoyenneté, TIC et développement
durable, par Bettina Laville - L’action des pouvoirs publics,
par Jean Cueugniet - Attention à la « mascarade
écologique », par Florence
Puybareau
- Les télécoms face
au défi de l’environnement
- La situation en France,
par Didier Pouillot (IDATE)
L’analyse
des associations professionnelles
- La FIEEC, par Pierre Gattaz
- La FFT, par Richard Lalande
• Le Syntec Numérique,
par Eric Mittelette - Le Sycabel,
par Hugues de Gromard - Alliance Tics, par Christophe
Stener et Gabrielle Gauthey - L’AFDEL, par Patrick Bertrand
Le point de vue des entreprises
- Les CDN
Akamai et Juniper Networks - Le « Cool IT Challenge »
de Green Peace - Les équipementiers
Ericsson France, Cisco
et Alcatel-Lucent - Les SSII
IBM - Les opérateurs télécoms
Bouygues Télécom, SFR
et France Télécom – Orange,
(interview de Marc Fossier) - Technicolor,
interview de Didier Huck - Focus. Le recyclage des mobiles
- Juridique. La règlementation
applicable aux acteurs du secteur
- Le numérique,
levier de l’économie verte
- Les TIC, un atout essentiel pour la
performance environnementale de
l’économie, par le BCG - Le secteur énergétique.
- L’éducation
- Les transports
- Les TIC au service
d’une ville durable - La domotique
- La gestion de l’eau
et des déchets, interview
de Geneviève Férone - Le télétravail
- Le commerce électronique
- Les postes à l’heure du Green it
- L’action de La Poste, par
Jean Paul Bailly - Le point de vue de l’Union postale
universelle, par Edouard Dayan
La contribution de Michel Briand
vice président de Brest métropole océane à l’aménagement numérique du territoire
et conseiller municipal en charge d’internet et du multimédia à Brest
Le temps long des transformations sociales
Les innovations technologiques qui arrivent les unes après
les autres modifient nos façons de travailler, d’échanger,
d’accéder aux loisirs. Mais l’organisation sociale, dans la
ville, au travail, évolue lentement car le changement humain
est bien plus long. Nous sommes informés du pétrole cher mais nous avons
peu changé nos façons de nous déplacer. Le web 2.0 permet de travailler en
réseau mais l’organisation de nos collectivités reste cloisonnée.
Développement durable et TIC bouleversent la société mais ont en commun ce
temps long des transformations sociales.
Accompagner la transition
Ce qui se joue n’est pas l’usage d’outils mais une transition qu’il convient d’accompagner.
A côté de son rôle structurant dans la gestion des déchets, de l’eau,
des déplacements, de l’urbanisme, la collectivité a un rôle privilégié d’animation,
de coordination et de soutien à l’innovation.
En mettant à la libre disposition de chacun (entreprise, association, personne)
les données de son système d’information géographique, Brest métropole
océane passe d’une ère de l’information ressource rare à celle des contenus
numériques réutilisables, source de la création de services. C’est le sens du
projet « Cartes ouvertes au pays de Brest » : il ne s’agit plus de vendre des
cartes mais d’encourager les usages innovants. L’internet en mobilité ouvre la
voie à des systèmes de co-voiturage où la géolocalisation rapproche l’offre et la
demande, à une utilisation efficace des transports en commun et de l’intermodalité.
En préparant un déploiement de salles de visio conférences à l’échelle des
quartiers et des communes, nous renforçons le dispositif d’accès public et de
proximité aux outils multimédia. Il existe déjà à Brest plus de 100 points d’accès
publics à Internet. L’appropriation du multimédia s’inscrit dans une vision prospective
de l’évolution de nos déplacements, le développement du travail à
distance représentant une réponse à la relocalisation des activités et au raccourcissement
des distances parcourues. Nous renforçons ainsi la dynamique de
travail en réseau reliant équipements de quartiers, associations, services de
l’état et de la collectivité.
Vers une société économe et solidaire
Avec l’accès à internet à 1€ par mois dans l’habitat social, la mise à disposition
à faible coût d’ordinateurs recyclés, l’accompagnement des personnes
éloignées de l’écran informatique, la résorption de la fracture numérique est une
préoccupation majeure de notre politique. C’est la condition d’un accès de
chacun aux services publics dématérialisés. Demain, la connexion de chaque
logement permettra un suivi individuel des consommations d’eau, d’électricité et
de chauffage qui nécessitera aussi de savoir interagir avec l’information numérique.
A côté du réseau métropolitain, du déploiement du très haut débit et de la
montée en débit dans les zones blanches de l’ADSL, le numérique social est un
axe à part entière de la politique d’aménagement numérique du territoire.
En favorisant l’usage des logiciels libres, nous élargissons les biens
communs numériques et apprenons à mutualiser. En multipliant les ateliers
autour des outils du web 2.0, en animant huit sites participatifs de l’agglomération
et de la ville, par les appels à projets, nous favorisons l’émergence d’une
culture de l’innovation qui valorise les initiatives et développe le travail coopératif
que nous n’avons pas appris à l’école.
Et c’est de cette culture de l’implication, de l’innovation sociale, du bien
commun partagé dont nous avons besoin pour réussir une transition vers une
société solidaire, économe de ses consommations, attentive aux circuits courts
et à un développement local durable.