Antennes et santé : des simulations de diminution des expositions programmées, n’en déplaise aux opérateurs

Une informationreprise de la lettre de l’association des Maires des Grandes villes

Le Grenelle des ondes s’est engagé en mai 2009 à évaluer la faisabilité d’une diminution de l’exposition des populations au rayonnement des antennes relais dans une dizaine de villes pilotes. Pour le moment il n’a été procédé qu’à l’étape préliminaire qui consiste à mesurer le niveau d’exposition actuel dans les villes pilotes au moyen de simulations complétées par des mesures réalisées sur le terrain (voir notre article).

Lors du dernier comité opérationnel (Comop), opérateurs et associations n’ont cependant pas réussis à se mettre d’accord sur l’étape suivante. Les opérateurs ont en effet estimé qu’il fallait se concentrer sur les seuls « points les plus exposés » quand ils sont significativement élevés comme c’est le cas à Courbevoie (pic à 15 volts/m) et à Paris (12 volts/m) en simulant des solutions pour diminuer l’exposition des riverains (relever les antennes, les orienter différemment…). Selon les opérateurs, les autres communes, rurales comme urbaines (et notamment Grenoble) devaient être écartées car ne comportant pas de points significativement exposés( cf. tableau dans cet article). Les associations ont estimé pour leur part que le Comop s’était engagé à un test de diminution de l’exposition de l’ensemble de le la population en appliquant différents seuils, dont celui de 0,6 V/m, pour vérifier si c’est techniquement possible sans diminuer la qualité des communications. De leur coté les représentants des associations d’élus ont rappelé leur attachement au strict respect du cahier des charges fixé par le Comop. Celui-ci prévoit une expérimentation en trois étapes : 1) Simulation sur l’exposition actuelle (réalisé dans 6 communes) au moyen de modèles informatiques 2) Simulation de la diminution de l’exposition à l’aide de ce même modèle 3) Tests sur le terrain avec une modification des caractéristiques du réseau.

Devant ce blocage, Francois Brottes, député maire de Crolles et président du Comop a décidé, à la satisfaction des élus et des associations, de demander à l’agence nationale des fréquences (ANFR) de procéder dans « au moins trois communes pilotes » à des simulations de résorptions de points atypiques et à « des abaissements généralisés visant à atteindre plusieurs seuils ». Le COMOP sera réuni début mai une présentation des résultats de simulation et pour débattre de la suite à donner.

Posté le 23 mars 2011

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