Facebook, Twitter, les Régions et les Départements

Méthodologie

L’application « annuaire des acteurs du numérique territorial » permet de recenser toutes les structures œuvrant au soutien et au déploiement des TIC en France (secteur non marchand). L’application qui recense aujourd’hui 500 structures, via des fiches de présentation, offre la possibilité d’indiquer les coordonnées des pages Facebook, Twitter et autre réseau social.
Nous avons dans un premier temps interrogé les réseaux sociaux, via leurs moteurs de recherche, afin de compléter les fiches de l’annuaire.

Concernant Facebook, nous avons ciblé directement le nom de la collectivité recherchée, en saisissant par exemple « Conseil Général de la Meuse ».

Devant la faiblesse des réponses, et pour être le plus exhaustif possible, nous avons élargi la recherche en tapant « Conseil général », le moteur nous proposant alors une liste plus importante, dans laquelle apparaissent des pages sous des dénominations un peu différentes, comme par exemple « Conseil Régional de Bourgogne – Page Officielle ».

Pour ce qui est de Twitter, nous avons pu parfois retrouver le compte de la collectivité via la rubrique informations de la page Facebook ! Une recherche nominative a ensuite été lancée via le moteur de Twitter, mais la méthode la plus « fructueuse » a consisté à repérer les autres comptes suivis par une collectivité, en consultant notamment le fil des « abonnés » : la plupart des Conseils Régionaux et Généraux étant abonnés les uns aux autres.
Nous avons également recherché directement sur les sites Internet des collectivités. Malheureusement les liens vers les comptes Facebook et Twitter ne sont pas clairement, voire jamais indiqués.

Nous avons clôt la recherche au 17 juin 2011. Les collectivités ayant ouvert un compte après cette date ne sont donc pas comptabilisées dans l’étude.
Nous n’avons interrogé les détenteurs du compte que lorsque nous avions un doute sur la nature du profil, était-il officiel ou non ? Auquel cas un mail était envoyé, notre étude se base donc sur une observation et analyse des profils.

Chiffres clés

Selon notre recensement concernant Facebook : 13 Conseils Régionaux et 26 Conseils Généraux sont présents .
Concernant Twitter : 11 Conseils régionaux et 22 Conseils Généraux sont sur Twitter.

Facebook ET Twitter

Douze départements sont présents sur les deux réseaux. Il s’agit du Cher, des Landes, de la Meuse, de la Moselle, de l’Orne, de la Savoie, de la Seine et Marne, des Yvelines, de l’Yonne, de l’Essonne, du Val de Marne et du Val d’Oise.
On retrouve 8 régions sur les deux réseaux, à savoir l’Alsace, l’Auvergne, la Corse, la Haute-Normandie, l’Ile-de-France, le Limousin, la Picardie et la région Provence-Alpes-Côte d’azur.

Comportements des collectivités sur les réseaux sociaux

25 collectivités [1] publient des informations quotidiennement, relayant la plupart du temps les informations contenues sur leur site Internet officiel, ou les sites de partenaires (CDT, associations…). Il est rare que du contenu soit créé exclusivement pour le profil ou la page Facebook. Facebook et Twitter sont principalement utilisés pour relayer l’information concernant la collectivité. Bien souvent les pages, profils et fils d’actualité présentent l’actualité culturelle, touristique [2] et les manifestations à venir et passées ayant lieu sur le territoire. Certains profils sont même automatiquement alimentés par un twitterfeed, dans ce cas l’information postée sur un profil est directement basculée sur les autres, exemple : les régions Midi-Pyrénées et Pays de la Loire.

Certains départements relayent cependant des informations administratives depuis leur page Facebook. Ainsi le département des Yvelines publie des liens vers son site consacré à la petite enfance, sur la politique d’insertion de la collectivité (RSA), sur les transports etc. Le Conseil Général de la Gironde s’inscrit également dans cette démarche.
D’autres collectivités vont plus loin que le simple relais d’information, et interagissent avec les amis, fans ou abonnés. Elles sont ainsi une dizaine à réagir aux commentaires des usagers, ou à rédiger des articles [3]. Ainsi, le Conseil Général de l’Ardèche met en ligne des questionnaires [4], le Conseil Régional du Nord-Pas de Calais réalise des sondages en ligne [5]. Ces collectivités publient des albums photos, revenant ainsi sur des manifestations passées, ainsi que des vidéos. Ce contenu alimente et fait vivre le profil de façon dynamique, présentant aux visiteurs les différentes actions et services proposés.

Présents sur Facebook mais sous quelle forme ?

Les règles d’usage de Facebook sont assez claire, les personnes morales (collectivités, entreprises ou marques) sont invitées à créer une Page Facebook, et non un Profil. Elles sont également incitées à utiliser une version professionnelle payante, permettant de disposer d’applications permettant de mieux se faire connaître. C’est ce qui pourrait expliquer que certains des comptes recensés soient plus « développés » que d’autres, proposant des applications de type sondage etc. ou affichant une personnalisation graphique de la Page. Ainsi, pour le compte Facebook de la Haute-Normandie, s’ouvre une page promotionnelle des activités proposées pour l’été par le Conseil Régional. Le Conseil Général de la Gironde affiche une page de bienvenue, invitant le visiteur à « aimer » sa page pour être tenu au courant des dernières infos [6].

Sur les 40 comptes officiels que nous avons recensés, 29 se présentent sous la forme de Page (on devient « fan » de la collectivité), 10 sous la forme de Profil (on devient « ami » avec la collectivité) et 3 sous la forme de groupe. Notons également que certaines collectivités sont présentes sous la forme d’une Page ET d’un Profil, c’est la cas des Conseils Régionaux de Picardie et d’Aquitaine. Cette différence sur le choix adopté est abordée dans une étude réalisée en mars 2011 par la Communauté d’Agglomération de Saint-Quentin disponible suivant le lien : Facebook, page ou profil, les deux mon capitaine (http://www.saint-quentin-en-yvelines.fr/facebook/). Ce document compare les deux types d’outils, dans le cadre d’une utilisation des collectivités, les potentialités de chacun et les contraintes légales existantes.

La présence des collectivités sur Facebook ou d’autre réseaux comme Twitter pose encore un bon nombre de questions en terme d’affichage du territoire, les usages qui sont faits des pages ou profils. Il semble que ces hésitations trouvent leur origine dans les problèmes, perçus ou réels, de données, de contrôle des informations, notamment les sources ainsi que la reprise et la modification de celles-ci. D’autres craintes certainement liées à la méconnaissance des outils sont à lever.

Notons que ces outils semblent être très utiles lorsque l’instigateur à un but ou un secteur d’action bien défini. Les Comités Départementaux du Tourisme sont de plus en plus nombreux sur les réseaux pour promouvoir l’offre du territoire, les villes également, qui, dans ce dernier cas couvrent alors des territoires plus restreints, et relaient une information plus « locale » et localisable. Mais ces acteurs, poussés par la demande, sont des praticiens habiles du web 2.0.