7 millions de pages vues pour wikidébrouillard !

Inauguré en janvier 2008, Wikidébrouillard vient de franchir ses sept millions de pages vues.

La page statistique de wikidébrouillard

L’univers numérique des petits débrouillards :

Conscient depuis la fin des années 90 que l’Internet constitue une révolution informationnelle et sociale, une association d’éducation populaire comme les petits débrouillards s’est rapidement saisie de cet ensemble de technologies.

Au delà des questions de droits d’auteurs (questions devenues vives à cause du bouleversement numérique et qui méritent d’être traitées à l’aune de l’accès à la culture et la rémunération des auteurs) et sans oublier ses aspects problématiques, très vite le numérique et l’internet permettent les rencontres et la mise en réseau des personnes, le débat (Forums de discussion, tchats,...), les sites d’amateurs ou de passionnés partageant leurs connaissances, l’apparition de wikipédia en 2001, le partage de musiques ou de films. Avec l’internet, s’ouvre l’ère de la culture participative, de la décentralisation des moyens de production et de diffusion, l’accès à des outils d’émancipation pour les citoyens.

L’éducation populaire trouve là un nouvel espace au service de ses projets.

Mu par le soucis de l’intérêt général et cette version numérique de l’éducation populaire, les contenus de la plupart des sites petits débrouillards sont sous licence créative commons, des licences élargissant le droit d’auteurs pour permettre le ré-emploi et la libre diffusion de contenus. Ces licences créative commons permettent ainsi aux enseignants, aux animateurs et à toutes les personnes ou organisations qui le souhaitent d’utiliser ces contenus pour favoriser l’accès à la culture scientifique et technique.

Enfin, si les contenus servent l’intérêt général par l’utilisation des licences libres, les outils technologiques utilisés pour bâtir ces services web sont également basés sur des logiciels libres, et lorsque nous commandons des développements, ceux-ci deviennent immédiatement disponible pour tout un chacun, personne individuelle, association ou entreprise privée.

Sciences et technologies sans conscience ?

Bien sûr il ne s’agit pas de se comporter comme des poules à qui l’on jette une poignée de grains ! Nous avons donc développé nos services web en se basant sur des travaux de recherche scientifique et les réflexions de plusieurs acteurs de la société civile.

Citons, comme sources de nos réflexions :

  • Les acteurs sociaux : structures de quartiers, Centres sociaux, etc....

pour n’en citer que quelques-un.

Plusieurs réalisations sont nées de cette rencontre entre les petits débrouillards et le numérique.

Liste chronologique des réalisations web des petits débrouillards :

  • Après plusieurs mois de tests, Wikidébrouillard est ouvert aux publics le 8 janvier 2008.

Enfin, pour les adhérents animateurs de l’association nous avons mis sur pied un espace de formation continue basé sur Moodle, un logiciel libre utilisé par nombre d’universités.

Ces belles réalisations portée par les petits débrouillards de la région Bretagne ne sont pas les seules créations du réseau français des petits débrouillards.

  • Bricocité, un site d’expériences virtuelles en ligne réalisé pour la cité des sciences.
  • Habiter21, si de valorisation des actions dans les quartiers.
  • Ainsi que de nombreux blogs liés aux projets locaux des associations régionale.
  • Chaque région française s’est doté d’un site régional standardisé basé sur SPIP, basé sur le même modèle que celui-ci.

Mais quelles réflexions sur les technologies de l’information et de la communication ?

On ne peut pas se jeter béatement dans les bras d’un ensemble de technologies qui ont diffusées à plus de 2 milliards d’humain [1] en à peine 15 ans, sans réflexions critiques.

  • Quelles licences pour des contenus financés par des fonds publics ?
  • Sur quelles technologies logicielles baser les développements ?
  • Comment assurer une pérennité des services proposés ? (question de la disparition des sites web et de leurs contenus !!)
  • Comment assurer la protection des mineurs dans le cadre de l’usage des TIC ?
  • Quelle éducation à la culture informationnelle, à l’internet ?
  • Comment impliquer les citoyens dans les débats sociaux liés aux TIC : Hadopi, ACTA, contrôle d’internet, loppsi, protection des données privées, droit à l’oubli, problème de la "minitelisation" d’internet,...
  • Comment lutter contre les fractures numériques ?
  • Comment éviter, en matière de culture scientifique, de devenir l’agent de l’acceptation sociale de technologies de contrôle individuel (fichage, surveillance, puce RFID,...) ?
  • Comment utiliser l’internet, non pas pour précipiter les usagers dans l’isolement et la désocialisation technologique, le "monde virtuel", mais pour être vecteur de lien social, susciter la prise d’initiative dans la vie de la cité et être facteur d’émancipation ?
  • Faut-il (ou comment) utiliser les "excellents" services gratuits proposés par Facebook, Google, Twitter, Skype,... en sachant que "Quand c’est gratuit, c’est que c’est vous le produit !"

L’internet un espace de "biodiversité" numérique

L’internet est fourmillant d’initiatives et c’est une de ses grandes qualité !

Aussi les acteurs traditionnels de la culture scientifique s’en sont également saisis et, ajouté aux "anciens", de nouveaux acteurs sont apparus !!

Parmi les acteurs traditionnels de la culture scientifique :

  • La tête de pont nationale, Universcience, née de la fusion du Palais de la découverte et de la cité des sciences propose un ensemble de services notamment sa webTV : Universciences.tv
  • Les sites scientifiques des médias traditionnels,
  • Les sites des organismes de recherche scientifique,
  • ...

Parmi les acteurs du web :

  • knowtex, le réseau social de la CST.
  • ...

Citons spécifiquement le projet Inmediats, porté par 6 centres de culture scientifique, technique et industrielle (CCSTI) [2] qui vient d’être doté de 15 millions d’euros de fonds publics dans le cadre des "investissements d’avenir", somme qui va être portée à 30 millions d’euros par les contributions financières des collectivités territoriales.

De même que les 6 gros CCSTI, le réseau français des petits débrouillards est lauréat du grand emprunt - "investissements d’avenir", mais le volet numérique du projet "Jeunesse, Innovation et Cohésion Sociale" (JIX) est partie intégrante du déploiement d’actions avec les habitants des territoires, au plus près des lieux de vie partout en France. Le projet JIX mobilise 3 millions d’euros pour une appropriation sociale des sciences et technique populaire (3 millions qui en seront 6 par l’effet de levier co-financement).

Ainsi, l’état français investit dans la culture scientifique pour préparer l’avenir.

Enfin, profitez de cette mini-conférence "TED" de Thanh Nghiem sur la pollinisation ou le partage des savoirs.

L’adresse originale de cet article est http://www.lespetitsdebrouillardsbretagne.org/7-millions-pour-wikidebrouillard.htmlL’adresse originale de cet article est http://www.brest-ouvert.net/article...

[1Source : Numérama

[2Espace des Sciences de Rennes, Cap Sciences à Bordeaux, La Casemate à grenoble, Relais d’Sciences à Caen, Science Animation à Toulouse et Universcience

Via un article de Antony Auffret / Coordinateur DV et innovation, publié le 10 février 2012

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