L’observatoire de Marsouin a réalisé une enquête auprès des PME artisanales bretonnes, en partenariat avec la Chambre Régionale de Métiers et de l’Artisanat en Bretagne. L’un de ses objectifs premiers est de suivre l’évolution, entre la précédente enquête de 2006 et celle-ci, des équipements et des usages des Technologies de l’Information et de la Communication chez les artisans. Les résultats de l’enquête montrent que la démocratisation d’Internet dans les TPE artisanales s’est bien opérée mais que l’apprivoisement reste limité à quelques usages. Nous présentons, ci-après, quelques éléments de cette enquête, le rapport complet est disponible ici
L’évolution des équipements
Le Smartphone prend petit à petit le pas sur le téléphone mobile classique : la possession d’un mobile classique décroit au fur et à mesure des années alors que dans le même temps la possession d’un Smartphone augmente. Les entretiens que nous avons réalisés permettent de montrer que le Smartphone et l’ordinateur portable renvoient à une image plus moderne de l’artisan, ils s’équipent ainsi par souci d’être en accord avec les évolutions de la société.
L’informatisation des entreprises
Certains éléments sont souvent associés à l’informatisation. Ainsi plus l’entreprise est grande (avec un nombre de salariés important), plus elle a de chances d’être informatisée. Le shéma ci-dessous liste ainsi quelques unes des variables les plus corrélées à la possession d’un ordinateur au sein de l’entreprise.
Les usages d’internet
De plus en plus, les entreprises s’équipent d’Internet dès leur création, ce qui était loin d’être régulièrement le cas en 2006. Ainsi 53% des entreprises immatriculées avant 2007 sont équipées d’Internet depuis leur création, soit un peu plus d’1 sur 2. Alors que 82% des entreprises immatriculées après 2007 le sont, soit plus de 4 sur 5.
Les usages les plus fréquents sur Internet en 2006 le sont toujours en 2011, dans des proportions similaires (voir graphique ci-dessous). Néanmoins d’autres éléments peuvent avoir évolué, comme par exemple la fréquence à laquelle ils font appel à ces activités, et par quels moyens.
Si Internet s’inscrit bien dans les usages pratiques de la vie quotidienne (recherche d’informations, consultations bancaires). Peu d’artisans encore mettent en pratique l’achat en ligne : pour comparaison, 46% des bretons font des achats en ligne en 2012 .
70% des sites créés disposent seulement de 2 fonctionnalités
Lorsque l’artisan possède un site internet, ses objectifs principaux sont d’augmenter sa visibilité sur le marché (92% des artisans ayants un site) afin de potentiellement acquérir de nouveaux clients (58% des artisans ayants un site). Le développement d’activités commerciales est rarement invoqué (15%) dans les motifs de la création d’un site Internet.
C’est alors finalement assez logiquement, au vu des objectifs attendus, que 70% des sites créés disposent seulement de 2 fonctionnalités que sont : une présentation de l’entreprise et une rubrique contact. Seulement 10% des artisans ayant un site proposent d’y faire des devis, de passer des commandes ou de payer en ligne. Les sites Internet sont donc souvent assez pauvres, offrent peu de fonctionnalités et visent simplement à présenter l’entreprise (d’où l’expression « site vitrine » communément employée).