La mutualisation, la coopération constituent le coeur du projet. La coopération permet de développer le lien entre les animateurs et acteurs locaux, de renforcer le réseau d’acteurs ; la mutualisation permettant quant à elle de faire connaître et valoriser les compétences des personnes et l’optimisation des ressources.
- Mutualisation des savoir et savoir-faire
La mutualisation des savoir-faire répond à une demande des animateurs aux profils professionnels très différenciés. Certains ont des formations d’animateurs, d’autres de techniciens. L’harmonisation des profils permet de tendre vers leur professionnalisation.
Il existe également dans le réseau des bénévoles associatifs et des personnes qui, en complément d’autres fonctions, accompagnent les usagers. Leurs demandes d’initiations sont prioritairement pédagogiques (comment initier à Internet ?).
Pour ce faire, le principe qui suit a été retenu par le groupe de coordination : des ateliers et initiations sont organisés par le centre de ressources en fonction des besoins exprimés par les animateurs multimédia. Autant que faire ce peut, les ateliers sont réalisés par les animateurs eux-mêmes à partir de leurs propres compétences. En retour, les employeurs des animateurs peuvent demander à être indemnisés par le centre de ressources pour le temps passé par l’animateur à la préparation et à la réalisation des ateliers.
Un groupe de travail « Mutualisation des savoir et savoir-faire », réunissant des animateurs et la coordinatrice a été constitué sur ces questions. Il est chargé d’examiner les demandes, de construire les programmes des ateliers et de les mettre en œuvre après accord du groupe de coordination.
De Janvier 2004 à Décembre 2005, ce sont 283 personnes qui ont participé à 58 sessions d’ateliers/formation totalisant 400 heures d’initiations. La durée des ateliers varie de 2 heures à 42 heures (formation vidéo).
Le nombre moyen de participants à chaque atelier est de 6 personnes.
20 % des participants sont des animateurs des cybercommunes contre 80 % des Papis brestois. Cette répartition (légèrement en dessous de la proportion de cybercommunes 23 %) s’explique notamment par le fait que les Papi associatifs sont animés par plusieurs bénévoles qui participent aux ateliers proposés par le centre de ressources.
Les ateliers : 8 thèmes, 58 sessions et près de 400 h d’initiations sur 24 mois pour 280 participants
. Logiciels bureautiques Libres, 17 sessions, 54 heures
. Outils coopératifs, 15 sessions, 50 heures
. Multimédia (vidéo, Son, photo), 12 sessions, 193 heures
. Animation, pédagogie, 6 sessions, 21 heures
. Animation de réseaux, 2 sessions, 9 heures
. Programmation, 3 sessions, 24 heures
. Maintenance, sécurité, 2 sessions, 9 heures
. Autres (GPS), 1 sessions, 3 heures
Les outils coopératifs sont un des thèmes qui mobilisent le plus grand nombre de participants du fait de la régularité des ateliers proposés et de l’essor de certains outils (tels que les sites spip, les wikis) utilisés dans le cadre des projets conduits. Avec un nombre important de sites développés sous Spip, la demande de formation évolue vers des séances d’approfondissement. (80 participants, 15 sessions)
En complément, de ces ateliers sur les outils, des sessions méthodologiques sur le travail en réseau ont été assurées par l’association Télabotanica.
La participation aux ateliers logiciels libres est fortement liée à la diffusion du CD bureau-libre Free Eos, et à la volonté du Centre de Ressources de permettre aux PAPI et cybercommunes (puis aux usagers) de migrer vers ces outils. (49 participants sur 17 sessions)
Enfin, l’arrivée de l’Internet fluide puis du haut débit (2Mb et plus), la démocratisation des appareils audio-vidéo favorisent le développement des usages et les demandes d’accompagnement des usagers. Ceci se répercute sur la demande des animateurs des cybercommunes mais également des équipements de quartier. Les 12 sessions organisées ont permis de former 74 personnes à la vidéo, au Web reportage, la retouche d’images.
Les ateliers multimédia représentent 53 % de la masse horaire des ateliers. Ils comprennent des ateliers de 42 heures à la vidéo légère et des ateliers Web reportage, sur 12 heures.
Les ateliers sur la programmation sont très prisés par les animateurs (Php, flash...) et il existe des listes d’attentes sur ces thèmes qui concernent les espaces multimédias (cybercommunes, espaces multimédia des bibliothèques et des quartiers).
Force est de constater que les thèmes et le niveau des ateliers sont très divers, axés à la fois sur la pédagogie et la technique. Ceci est à nouveau lié à l’hétérogénéité des profils des médiateurs/animateurs de l’accès public à Internet sur le Pays.
- Assistance technique
L’assistance technique a pour objectif de simplifier pour les animateurs, la gestion de leurs lieux d’accès et de mutualiser leurs compétences.
Pour ce faire, un groupe de travail « environnement technique et services » a pour objectif de développer la mutualisation des services et de développer les connaissances et compétences des animateurs. Il intervient en lien avec le groupe dédié aux ateliers pour définir les formations techniques.
Ce service a été assuré par une association brestoise dès octobre 2004. A ce jour, c’est le technicien du service « Démocratie Locale et Citoyenneté » de la ville de Brest qui reçoit directement les demandes de dépannage, d’installation des lieux d’accès. Les demandes des lieux d’accès émanent principalement des Papis brestois gérés majoritairement par des animateurs, ou des bénévoles associatifs, aux compétences techniques moindres.
Le suivi d’activité permet de qualifier la demande d’assistance :
* 60 % d’entre elles relèvent d’une forte technicité, (ex. : installation de réseaux)
* 30 % sont des dépannages de base,
* 10 % relèvent du conseil.
Les services municipaux bénéficient d’un suivi technique de la part de la direction informatique ville de Brest/Cub. C’est le cas des bibliothèques et des mairies (20 Papi/65).
En complément du service assuré par le centre de ressources, il existe des associations locales spécialisées dans les domaines des logiciels libres (Finix, Infini, Archipel du libre), du Wifi (Brest-Wireless) qui peuvent être sollicitées. C’est le cas pour le Wifi sur le Pays de Brest avec l’association Brest Wireless.
- Wifi : un partenariat engagé avec Brest Wireless
La demande des lieux d’accès public en matière d’équipement Wifi est présente. Certains espaces choisissent de s’équiper pour permettre aux personnes dotées de portables (étudiants notamment) d’accéder à Internet au sein de l’espace ou dans les environs de celui-ci (place à proximité, pelouses autour de l’espace).
Les bases du partenariat avec Brest Wireless, prévoient une aide technique de l’association dans l’étude préalable et le choix de matériels adaptés. Le cahier des charges est ensuite transmis au centre de ressources qui engage l’investissement. L’installation est réalisée par le lieu d’accès public à Internet avec les conseils, si besoin, de l’association.
Il faut noter que l’équipement d’espaces publics multimédia est parfois le point de départ de projets plus ambitieux. Ainsi, du projet de l’espace, une commune a choisi d’étendre le Wifi à différents équipements municipaux (Plourin).
A ce jour, une dizaine de lieux d’accès ont formulé la demande. La difficulté reste sans conteste, le fait que pour des raisons de propriété du matériel, il est demandé aux communes de faire l’avance des investissements (Env. 350 euros), sommes remboursées par le Pays.
L’association Brest Wireless a le projet de proposer au centre de ressources des initiations et informations sur la technologie Wifi, les ondes, la sécurité... - Mutualisation des matériels sur Brest et à l’échelle des Communautés de Communes
Le Pays de Brest étant relativement étendu, le projet initial prévoyait des investissements matériels à l’échelle des communautés de communes. L’idée était de permettre à chaque lieu d’accès de trouver dans son environnement immédiat des matériels spécifiques souvent onéreux, tels que : vidéoprojecteur, station multimédia pour montage vidéo, camescope....
Si au niveau de la ville de Brest, ce service existe depuis 2003 et remporte un vif succès, il n’a, en revanche pas été possible de le mettre en place à l’échelle des communautés de communes.Ceci résulte d’une combinaison de facteurs :
. Si l’association des communautés porte politiquement le centre de ressources, les communautés ne sont pas encore directement impliquées dans le centre de ressources (financement, mise en œuvre)
. La propriété du matériel, sa maintenance, son assurance sont autant de difficultés qui nécessitent une négociation avec les communes et les communautés de communes, la création de conventions de partenariats...
. Le budget global du centre de ressources a été réduit de plus de moitié avec l’absence de financements européens (feder).
La mise en œuvre de cette action à l’échelle des communautés de communes est complexe et demande de nombreux échanges à différents niveaux, donc du temps d’intervention. Il constitue une priorité d’action dans le cadre de la phase 2 du projet Centre de Ressources.
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