Au-delà des données chiffrées sur les services rendus aux animateurs, des données qualitatives sur les projets innovants, des constats peuvent être dressés plus globalement sur le projet.
Compte tenu de la diversité des profils, le centre de ressources est dans l’obligation de proposer des ateliers variés en terme de niveau technique et de thématiques. Une des difficultés à laquelle sont confrontés les animateurs d’espaces, notamment de cybercommunes, est la disponibilité pour participer à ces ateliers, leur participation aux ateliers signifiant la fermeture de l’espace et l’annulation des animations.
Sur ce point, l’intervention de bénévoles assurant un relais sur l’ouverture de l’espace paraît être une solution pour assurer le service.
Le service de prêt de matériel, très sollicité sur la ville de Brest, est inexistant à l’échelle des communautés de communes. S’est posée en effet la question de l’investissement, de la propriété du matériel, de son assurance et de sa maintenance.
L’implication des communautés de communes dans le projet aurait notamment permis d’élaborer des solutions par rapport à ce service.
Au-delà, la participation et l’implication des Communautés de communes du Pays permettrait une prise en compte plus globale de l’accès public sur le territoire. La proximité des espaces, leur utilité sociale tant en terme d’accompagnement des usages que de lien social (tel que le montre l’étude sur les publics éloignés) constitue un support potentiel face à la suppression des services de proximité dans les campagnes, au développement des services en ligne, de la téléformation...
Penser le réseau à l’échelle des communautés est un moyen de trouver des alternatives à la fermeture d’espaces dans le dialogue, l’échange et la mutualisation des ressources dans une logique de proximité.
Pour toutes ces raisons, la participation des communautés de communes apparaît essentielle pour la suite du projet.
Les actions renforcent le réseau d’accès public sur le Pays mais amènent également ce réseau à s’étendre vers d’autres partenaires. C’est le cas sur différents projets (cédérom bureau libre Free Eos, médiathèque...) qui font se rencontrer et coopérer des acteurs de l’éducation, de la formation, de l’animation socioculturelle, des nouvelles technologies, de la culture.
Avec un budget initial réduit de moitié en l’absence des fonds européens (Feder), les actions ont néanmoins pu être élaborées (en dehors des investissements à destination des communautés de communes). Cela est en grande partie lié aux efforts des animateurs pour mutualiser autant que faire ce peu, les ressources.
Il faut également souligner qu’un soutien du service Démocratie Locale et Citoyenneté de la ville de Brest a été apporté dans cette première phase du projet, que l’on peut estimer à un demi ETP.
Les fonctions de la coordinatrice du centre de ressources ont été axées sur la mise en route du projet, la seconde phase doit permettre de renforcer l’animation de proximité du réseau des animateurs. Les visites sur les espaces, les rencontres avec les animateurs favorisent la participation et l’implication des animateurs nécessaires à la dynamique du projet.
Enfin un effort de mutualisation des expériences de financement des espaces, de professionnalisation des animateurs est à poursuivre.