Rendre public ce qui est public

un article d’après un mél de Florent Latrive

Le quotidien anglais The Guardian a lancé une campagne "Free our Data"
pour inciter les agences gouvernementales britanniques financées
par l’impôt à "libérer" leurs données afin de favoriser l’innovation et
leur appropriation par le public et les entreprises.

Tout récemment, ils ont émis l’hyptohèse d’une démarche similaire en
France avec l’IGN, par exemple.

Et qu’a-t-on découvert une fois le service enfin accessible ? Un service
/amusant/ de survol de la France en lecture seule. Un gadget plaisant
idéal pour piquer du temps de travail à son patron, jeter un cil sur la
maison de famille à la campagne ou observer la tour Eiffel.

Impossible
de réutiliser le système de cartographie de l’IGN pour créer son propre
service, le coupler à un autre logiciel ou inventer une nouvel usage.

Quant à créer une entreprise s’appuyant sur les données de l’IGN, bon
courage : l’Institut doit désormais cracher du bénéfice, et impose des
tarifs élevés ->http://www.ign.fr/rubrique.asp?rbr_id=1582&lng_id=FR]
pour ses données.

Pendant ce temps, un acteur privé comme Google joue l’ouverture -intéressée-
avec Google Maps, accouplé avec humour, ingéniosité ou inspiration par de
nombreux services amateurs ou professionnels.

Le cas de l’IGN, suffisamment emblématique pour avoir ému
les initiateurs de la campagne Freeourdata du quotidien anglais The Guardian,
symbolise parfaitement les impasses actuelles d’une politique de service
public à l’heure du numérique.

Posté le 8 octobre 2006

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