Le groupe de recherche sur l’usage des Technologies de l’Information et de la Communications (TIC-Migrations, FMSH) et VECAM organiseront, une journée de rencontre sur les méthodes et les outils d’analyse sémantique et de visualisations, et leurs usages par les acteurs sociaux le jeudi 10 janvier, à la Maison Suger, 54 bd Raspail - Paris.
Cet atelier est conçu comme un temps d’échange sur l’élaboration d’instruments d’analyse sémantique et de topographie du web. Il s’appuie sur le champ des migrations à travers deux études en cours. L’une porte sur l’analyse de la liste de discussion du Réseau Education Sans Frontière (RESF), et la seconde sur la communauté des blogueurs marocains. L’atelier vise aussi à mettre en regard les conditions de conception et d’usage d’instruments, d’outils et des dispositifs sociaux-techniques répondant aux besoins des acteurs sociaux (une présentation plus détaillée di-dessous).
Les intervenants confirmés de cet atelier seront : Manuel Zacklad (UTT), Nicolas Auray (ENST), Céline Poudat (Sinequa), Dominique Cardon (France Telecom R&D), Vincent Calame (Fondation pour le progrès de l’homme), Marie-Madeleine Bertucci (Université de Cergy-Pontoise) et, sous réserve, Sylvaine Nugier (SOAD/EDF)
Le programme détaillé de la journée sera bientôt disponible aux adresses suivantes : http://www.ticm.msh-paris.fr et http://www.vecam.org
Cet atelier est ouvert sur réservation par mail à tic-migrations@msh-paris.fr et/ou fredericsultan@gmail.com.
Atelier TIC et Migrations Analyse sémantique, visualisation et usages par les acteurs sociaux
10 janvier 2008 – FMSH
Programme TIC-Migrations - VECAM
En collaboration avec Migrinter (Poitiers), SES/ENST (Paris)
54, Bd Raspail – 75006 Paris
Le programme TIC-Migrations est un programme thématique de la Fondation de la Maison des Sciences de l’Homme (FMSH). Ce programme explore l’impact des nouvelles technologies sur le monde des migrants : occupation des territoires numériques par les diasporas, politiques de gestion numérique à l’égard des migrants, perspectives épistémologiques renouvelées d’analyse des migrations à l’âge des TIC.
L’atelier « analyse sémantique, visualisation et usages », vise à faire se rencontrer des chercheurs, des ingénieurs et des acteurs de terrain qui par différentes approches méthodologiques et technologiques tentent de comprendre le fonctionnement d’une communauté ou d’un réseau à travers ses usages d’Internet et des outils de communication numérique. L’atelier prendra appui sur deux cas spécifiques : la blogosphère des migrants marocains et la liste de discussion du Réseau Education sans Frontières.
Les pratiques de communication reflètent l’état d’un champ, d’un domaine donné autant qu’elles permettent aux acteurs concernés de le constituer, de le transformer. Il n’est qu’à voir comment l’usage des TIC par les migrants leur permet de modifier les modalités de la mobilité et leur rapport aux territoires et, dans le même temps, comment ces même technologies sont mobilisées pour élever de nouvelles barrières infranchissables et justifier ces politiques publiques.
De nombreuses recherches tentent d’exploiter la dimension sémantique du web et des outils de communication électronique pour mieux comprendre les mécanismes sociaux qui les animent. Les ingénieurs explorent les possibilités offertes par les liens hypertextes entre sites web, exploitent des corpus de textes publiés sur des sites internet, sur des blogs, les masses de messages échangés à travers des listes de discussion, voir les interactions sur des forums, ou même sur des média audio ou audiovisuel.
Au delà de l’ingéniérie, les chercheurs interviennent dans la formulation des questions comme dans l’interprétation des données. Ils restent les maîtres de la carte, de sa production comme de son interprétation et, peut-être, de son usage. Les sciences du langage, de la communication, la sémiotique, la sociologie, l’économie et la politique, etc. produisent ensemble et séparément les instruments qui leur sont nécessaires. Ces instruments sont des composés de techniques, de méthodes et de pratiques.
Mais un instrument de recherche n’est pas nécessairement celui qui aide un groupe de personnes à développer ses propres processus de communication. Quelles seraient les conditions requises pour élaborer ces instruments et permettre leur usage ?
L’élaboration d’instruments pour l’animation de ces processus de communication posent un ensemble de problèmes spécifiques.
- Quelle est la nature de ces outils ?
- S’intègrent-ils aux dispositifs de communication ou donnent-ils lieu à un appareillage distinct ?
- Sont-ils automatisables ou bien doivent-ils faire l’objet d’une médiation ?
- Quelle part de connaissance méthodologique et technique est-elle requise pour ces pratiques ?
- Quelle doit être l’éthique qui accompagne leur usage ?