Reprise d’un article publié par Numerama
sous Contrat creative Commons publié le Mercredi 04 Novembre 2009
Hier, à Prague, le président tchèque Vaclav Klaus signait le traité de Lisbonne entre les vingt-sept Etats membres de l’Union européenne visant à aménager l’architecture institutionnelle de l’organisation. Avec la levée de cet ultime obstacle, l’entrée en vigueur de ce texte devrait avoir lieu le 1er décembre prochain. Or, maintenant que le long processus de ratification tchèque touche à sa fin - après être passé par les deux chambres législatives et par deux fois devant le Conseil constitutionnel -, cela signifie que le Parti pirate suédois a gagné un second siège au Parlement européen.
Après Christian Engström en juin dernier, c’est donc au tour d’Amelia Andersdotter, une jeune Suédoise de 22 ans - qui sera accessoirement la plus jeune euro-députée -, d’investir l’organe parlementaire de l’Union européenne. Cette élection, certes un peu tardive, est à créditer au score particulièrement élevé du Parti pirate suédois lors des élections européennes qui ont eu lieu cet été. En effet, le Piratpartiet emmené par Rickard Falkvinge a réussi le pari fou de réunir 7,4 % des voix autour du mouvement.
Ironie de l’histoire, le Parti pirate avait marqué une nette opposition au Traité de Lisbonne. Pour répondre à ses nouvelles prérogatives politiques, la jeune femme a donc mis entre parenthèses sa vie étudiante, où elle étudiait l’économie et l’espagnol à l’université de Lund, en Suède. Tout comme son collègue, elle portera les valeurs du mouvement pirate en défendant une législation plus juste et plus raisonnable du droit d’auteur, tout en s’attachant à l’éducation et au développement de l’économie du savoir en Europe.
La jeune femme prendra donc officiellement ses fonctions le 1er décembre prochain. Elle aura sans doute fort à faire au regard du nombre de lobbys gravitant autour du Parlement européen depuis des années. On lui souhaite dès lors bien du courage dans sa nouvelle tâche.