A9 Télévision de Quartiers et lien social

Dans le cadre de cet atelier plusieurs questions pourraient être soulevées : Le centre social ou socioculturel peut il participer à la création d’une association de quartier ? En quoi, la télévision de quartier peut -elle contribuer à une dynamique de développement local ? Comment les habitants des quartiers peuvent ils participer à cette aventure, en sont ils capables ? Comment passer d’une consommation passive de l’information à une participation active à la communication ? Les expériences de télévision de quartier contribuent elles à développer du lien social ?...

Un centre social ou soicoculturel, qu’est ce c’est ?

La fédération des centres sociaux et socioculturels regroupe des équipements dont la finalité est de tisser du lien social, de permettre aux habitants de contribuer à l’amélioration de leur cadre de vie...

Le centre social et socio-culturel

Qui n’a jamais croisé sur sa route, en pleine ville ou au beau milieu d’une campagne, un panneau indiquant la direction du Centre social ou du Centre Socio-culturel ?

Les Centres sociaux et socio-culturels, il en existe près de 2000 en France, alors il est normal que chacun ait eu l’occasion d’en voir, ou au moins d’en entendre parler. Mais les Centres sociaux ne sont pas toujours bien connus.

Peut-être ne savez-vous pas exactement ce qu’on y trouve ? Qui les fréquente ? Comment ils fonctionnent ?

Un centre social : Un lieu d’animation sociale et culturelle ouvert à tous

Implantés au cœur des quartiers, dans les villes et en milieu rural, les Centres Sociaux adhérents à la Fédération des Centres Sociaux et Socio-culturels de France (FCSF) sont des lieux d’animation sociale et culturelle ouverts à tous les habitants. Chacun peut y trouver des activités et des services dans les domaines les plus variés : insertion, loisirs, logement, garde d’enfants, etc.

Des lieux de proximité

Equipements collectifs et polyvalents pour les habitants du voisinage, leurs appellations sont multiples : maison de quartier, maison pour tous, centre social, centre socio-culturel ... Leur point commun est de s’inscrire dans une tradition et d’adhérer au projet Centre Social.

Depuis leur création, à la fin du siècle dernier, les Centres sociaux ont eu pour objectif prioritaire de faire participer les habitants à l’amélioration de leurs conditions de vie, au développement de l’éducation et l’expression culturelle, au renforcement des solidarités, à la prévention et la réduction des exclusions. La spécificité du Centre social réside ainsi dans la participation des habitants à son élaboration et à sa gestion.

Contre la fracture sociale

Dans un contexte largement dénoncé de “fracture sociale”, les Centres sociaux, parce qu’ils sont implantés dans les quartiers et les zones les plus sensibles, sont, partout où ils existent, un des maillons essentiels dans la lutte au quotidien contre l’exclusion. Si, de plus en plus, ils sont parfois obligés de travailler dans l’urgence et le déplorent les Centres sociaux souhaitent avant tout inscrire leur action dans la durée. Leur objectif permanent est la recherche du mieux vivre dans la cité et ils sont fiers de se définir comme des lieux de citoyenneté et de vie locale.

Un réseau présent en Bretagne

Chaque Centre, parce qu’il est enraciné dans la réalité locale, a son identité propre, mais il fait partie d’un réseau qui souscrit aux références et aux exigences communes que nous avons rapidement décrites ici. Ce réseau est constitué de près de 1000 Centres sociaux regroupés par 41 fédérations ou regroupements, départementaux ou régionaux, adhérents à la Fédération des Centres sociaux et socio-culturels de France. En Bretagne, le fédération régionale regroupe 56 centres adhérents sur les quatre départements bretons.

Les Centres Sociaux

Pour vivre ensemble la citoyenneté

Espaces privilégiés d’une citoyenneté active, les Centres Sociaux agissent en faveur de la participation des habitants à la vie sociale.

Lieux d’expression des solidarités, les Centres Sociaux favorisent l’émergence des projets qui prennent en compte les difficultés économiques des familles et des jeunes.

Outils de lutte contre l’exclusion, les Centres Sociaux sont autant de réponses aux problèmes des populations les moins favorisées.

Le Centre social est avant tout ancré dans la vie quotidienne des habitants et des familles d’un quartier, d’une commune, d’un canton,. Il assure la mise en place des services de proximité créés et gérés avec la participation des habitants : commerces, halte-garderie, permanence pour la recherche d’emploi ...

Le centre social, une structure ouverte à toute la population.

Pour élargir le champ des solidarités, le centre social suscite la confrontation entre les différents groupes sociaux et la rencontre entre les générations.

Lieu de concertation et de dialogue, le centre social offre aux collectivités locales, institutions, entreprises, travailleurs sociaux, associations et groupes d’habitants la possibilité de s’associer pour créer une dynamique collective.

Des centres nés à la fin du 19ème siècle

Les premiers Centres sociaux sont nés à la fin du XIXème siècle dans la banlieue de Londres, où des pasteurs et des universitaires s’établirent au milieu des catégories les plus pauvres du prolétariat industriel qui y étaient reléguées. Ils appelèrent settlements leurs établissements et cela reste le terme consacré au plan international.

Très vite, des initiatives semblables se multiplièrent aux Etats-Unis et en Europe. En France, ce sont les résidences sociales, en particulier la Résidence sociale de Levallois-Perret qui s’imposera comme le pivot et un peu la référence du genre, sans doute du fait de la personnalité de sa directrice, Marie-Jeanne Bassot (1876-1935). En 1922, une vingtaine d’établissements se regrouperont pour créer la Fédération des Centres Sociaux de France.

Peu nombreux entre les deux guerres (à peine une soixantaine au lendemain de la seconde guerre mondiale), les Centres sociaux connurent leur véritable essor à partir des années 1960. On comptait 211 Centres regroupés dans la Fédération nationale en 1960, 400 en 1970, 700 en 1980. Leur développement est lié au phénomène des grands ensembles et à la mutation du monde rural. Les Caisses d’allocations familiales et la Mutualité sociale agricole ont joué un rôle déterminant dans ce développement. Mais les Centres bénéficièrent surtout de la dynamique associative qui se manifesta à cette époque dans tout le pays. Actuellement, plus de 70 % des Centres sociaux regroupés par la FCSF sont gérés par des associations indépendantes.

Si, dans les années fastes, une dominante socio-culturelle est apparue, à partir du milieu des années 1980, avec la récession économique, les aspects insertion, social et santé sont redevenus essentiels. L’ouverture à l’économique marque l’évolution récente des Centres dont la démarche s’inscrit désormais dans une problématique de développement local.

Des lieux fréquentés par de nombreux publics

Tous les habitants sans distinction d’âge, de culture, ni de situation sociale.

Cependant, chaque Centre est aujourd’hui amené à considérer certains groupes comme prioritaires, parce que plus fragiles, plus démunis, plus menacés : familles monoparentales, personnes âgées, adolescents ou jeunes en difficulté, chômeurs, immigrés.

Mais ces priorités ne constituent pas des exclusives. Les Centres sociaux refusent de devenir des ghettos pour publics en difficulté et parient sur la mixité des publics. Comparés à d’autres dispositifs où les personnes sont étiquetées en fonction de leur travail (ou de leur non travail), le Centre social n’est pas un lieu culpabilisant. On y parle d’abord épanouissement, promotion, citoyenneté. Alors que pousser certaines portes peut être un geste parfois stigmatisant, celles d’un Centre social sont si souvent ouvertes et pour des causes si diverses (culturelles, ludiques...) que les personnes se sentent préservées dans leur dignité.

Des activités multiples

Depuis le groupe de scrabble qui se réunit tous les mardis à 19h 30, jusqu’à l’atelier d’insertion qui a généré plusieurs emplois, en passant par les femmes-relais, l’alphabétisation, les cours de cuisine, le centre de loisirs sans hébergement, le foyer des jeunes, un atelier de création-couture, un service de proximité, une halte-garderie, la rédaction du journal du quartier, etc, etc.

Ouvert à toute attente et à toute proposition des habitants,

le Centre social répond en priorité aux nécessités de la vie quotidienne qui peuvent être prises en charge dans le cadre du voisinage. En particulier, les questions de santé, la formation et l’information des habitants, l’insertion dans la Cité, les tâches éducatives de la famille, les questions du troisième âge, etc. Il est le lieu traditionnel d’intervention des travailleurs sociaux.

S’il est utilitaire par vocation première, le Centre social inclut dans son champ d’action les loisirs, la culture, ces activités correspondant à des besoins d’épanouissement personnel qui, aujourd’hui plus que jamais, sont légitimes. Elles se sont considérablement développées ces dernières années, dans l’ensemble du réseau breton : loisirs, culture et solidarité sont désormais intimement imbriqués dans les politiques développées par les associations.

Fonctionnement

Un Centre social n’existe que par l’équipe qui le fait tourner. Plus ou moins importante selon la taille du Centre, cette équipe est toujours composée de bénévoles et de professionnels salariés.

Ces bénévoles sont des habitants du quartier, usagers du Centre social qui sont devenus acteurs de son fonctionnement ou de sa gestion. Chaque Centre social est en effet géré par un conseil d’administration dont la majorité des membres, hommes ou femmes, sont de simples habitants de la commune ou du quartier.

Pour qu’il y ait Centre social, il est donc indispensable que les habitants soient plus que de simples clients de services ou d’activités conçus, décidés, animés ou gérés par d’autres.

Par ailleurs, chaque Centre social fonctionne sur un principe dit d’animation globale et de coordination.

C’est l’animation globale qui donne à la polyvalence du Centre tout son sens, sa vraie dimension. Elle se caractérise par la prise en compte de l’ensemble de la problématique sociale locale. Grâce à elle, le Centre social n’est pas une simple juxtaposition de services, d’activités, d’actions. Il existe entre elles un lien, un fil conducteur : Un support au tissage de liens sociaux.

Posté le 5 juillet 2004 par Claude Gosselin

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Nouveau commentaire
  • Février 2005
    16:35

    > A9 Télévision de Quartiers et lien social

    Le centre social peut-il être un lieu privilégié pour les professionnels qui souhaitent mettre en place un soutien à la parentalité ?